Les associés d'une entreprise au Portugal peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales. Étant donné qu'il n'existe au Portugal aucune restriction quant à l'entrée de capital étranger, les sociétés portugaises ne sont pas tenues de compter un associé résident dans le pays.
Il n'existe pas non plus de restriction quant à la distribution de bénéfices ou de dividendes vers l'étranger. Dans le cas d'associés non résidents au Portugal, ces derniers doivent obtenir un numéro d'identification fiscale (NIF) portugais, s'ils résident dans un autre État membre de l'Union européenne, ou nommer un représentant fiscal au Portugal, s'ils résident dans d'autres pays.
Les personnes qui interviennent dans le cadre des contrats doivent être identifiées à travers les éléments suivants :
Si le contractant représente une personne morale, alors :
Les actes suivants, outre ceux stipulés par la loi ou un contrat, sont soumis à la délibération des associés :
Sauf disposition contraire du contrat de société, il incombe également aux associés de délibérer sur :
Les délibérations des associés ne peuvent être prises que selon l'une des formes admises par la loi pour chaque type d'entreprise.
Dans n'importe quel type d'entreprise, les associés peuvent prendre :
Les associés peuvent prendre des décisions unanimes par écrit ou se réunir en assemblée générale, sans aucune formalité préalable nécessaire, à condition :
Une fois ces conditions réunies, toutes les règles relatives au fonctionnement de l'assemblée générale, qui ne peut délibérer que sur les points consentis, sont appliquées.
Un associé ne peut se faire représenter lors des délibérations en ces termes si, à cette fin, le représentant y est expressément autorisé.
Les associés d'une société à responsabilité limitée peuvent décider :
La convocation des assemblées générales incombe à l'un des gérants et doit être faite à travers une lettre recommandée, moyennant un préavis minimum de quinze jours, à moins que la loi ou le contrat de société n'exige d'autres formalités ou n'établisse un délai plus élargi. Pour les actionnaires qui indiquent au préalable leur consentement, la convocation peut être faite par e-mail avec accusé de réception.
Les assemblées générales doivent être convoquées chaque fois que la loi le stipule ou que la gérance ou l'organe de contrôle le juge nécessaire.
Un associé peut demander, par écrit, la convocation de l'assemblée générale, en indiquant avec précision les questions à inclure à l'ordre du jour et en justifiant la tenue de la réunion de l'assemblée.
La convocation doit contenir, au moins, l'un des éléments suivants :
Principales règles de fonctionnement de l'assemblée générale :
Les associés peuvent délibérer par vote écrit, à moins qu'une disposition légale ou qu'une clause contractuelle ne l'interdise. Cette forme de délibération, de par les formalités qu'elle implique, est très peu utilisée dans la pratique.
La procédure comprend les étapes suivantes :
1.consultation des associés sur la dispense de l'assemblée
Pour procéder à la consultation, les gérants doivent envoyer aux associés une lettre recommandée, laquelle mentionnera l'objet de la délibération à prendre et indiquera au destinataire que l'absence de réponse, dans un délai de quinze jours à compter de l'envoi de la lettre, sera considérée comme un accord à la dispense de l'assemblée.
2. proposition de délibération
Après avoir obtenu le consentement des associés, le gérant leur enverra la proposition concrète de délibération, accompagnée des éléments nécessaires à l'expliquer, et fixera un délai non inférieur à dix jours pour procéder au vote.
3. concrétisation du vote écrit
Le vote écrit doit identifier la proposition et indiquer l'approbation ou le rejet de cette dernière. Toute modification de la proposition ou conditionnement du vote implique le rejet de la proposition.
4. procès-verbal
Le gérant rédigera un procès-verbal, dans lequel il devra mentionner la vérification des circonstances permettant la délibération par vote écrit, transcrire la proposition et le vote de chaque associé et déclarer la décision prise, et dont il enverra une copie à chaque associé.
La délibération est réputée prise à la date de la réception de la dernière réponse ou au terme du délai stipulé, à défaut de réponse de la part d'un associé.
Une décision par vote écrit ne peut pas être prise lorsqu'un associé est privé de son droit de vote.
L'associé ne peut pas voter, se faire représenter, ou encore représenter quelqu'un lorsqu'il se trouve en situation de conflit d'intérêt avec l'entreprise, en ce qui concerne l'objet de la délibération. Ladite situation de conflit d'intérêt est constatée, notamment, lorsque la délibération porte sur :
Les statuts de l'entreprise peuvent imposer à tous ou à une partie des associés l'obligation d'effectuer d'autres apports, en dehors des apports initiaux. Ces derniers peuvent être créés à travers une modification apportée au contrat de société, auquel cas l'augmentation des apports imposés n'est efficace que pour les associés qui y ont consenti.
En règle générale, les apports accessoires, qui peuvent être gratuits ou onéreux (qu'il soit question de contrepartie pour l'associé ou non), peuvent consister en :
Les apports accessoires cessent lors de la dissolution de l'entreprise et, sauf disposition contractuelle contraire, tout manquement aux obligations accessoires n'affecte pas la situation de l'associé en tant que tel.
En vue d'augmenter le capital propre d'une société à responsabilité limitée, sans le recours à une augmentation du capital social - lequel peut être une procédure coûteuse, bureaucratique et longue -, le recours à des apports supplémentaires est fréquent.
Les principales différences entre les apports supplémentaires et l'augmentation du capital sont les suivantes :
Autres caractéristiques des apports supplémentaires :
Il arrive souvent que le capital devienne insuffisant pour servir les fins poursuivies par l'entreprise. Cette insuffisance peut être colmatée à travers des prêts.
Le contrat de prêt d'associé consiste en une sorte de prêt d'argent ou autre chose fongible, accordé par un associé à l'entreprise, que l'entreprise sera tenue de restituer.
Le prêt devra revêtir un caractère de permanence et le délai de remboursement devra être supérieur à un an.
Le contrat ne doit pas nécessairement être fait par écrit. En effet, sa validité ne dépend pas d'une forme spéciale.
La conclusion d'un prêt d'associé ne doit pas nécessairement être prévue au contrat de société et ne dépend pas d'une délibération préalable de la part des associés, sauf disposition statutaire contraire. Il revêt un caractère facultatif et découle d'un accord entre l'entreprise et l'associé.
Le remboursement doit être effectué dans le délai stipulé, ou dans un délai à fixer par le tribunal.
Les garanties réelles portant sur le remboursement sont nulles.
Les créanciers ayant accordé un prêt d'associé ne peuvent pas demander, dans le cadre de ces créances, la faillite de l'entreprise.
En cas de faillite ou de dissolution :
Sauf clause contractuelle ou délibération contraire prise par une majorité de trois quarts des voix correspondant au capital social en assemblée générale convoquée à cette fin, la moitié des bénéfices distribuables de l'exercice doit être distribuée aux associés.
La créance de l'associé sur sa part des bénéfices se termine 30 jours après la délibération portant sur l'attribution des bénéfices, sauf si l'associé consent à son report. Les associés peuvent, néanmoins, décider, sur la base d'une situation exceptionnelle de l'entreprise, l'extension de ce délai jusqu'à 60 jours.
Toutefois, il existe une réserve légale minimum qui ne peut pas être distribuée aux associés. Un pourcentage non inférieur au vingtième des bénéfices de la société se destine à la constitution de la réserve légale et, le cas échéant, à sa réintégration, jusqu'à ce qu'elle représente un cinquième du capital social.
Un pourcentage et un montant minimum plus élevés destinés à la réserve légale peuvent être fixés dans le contrat de société. Dans tous les cas, la réserve légale ne pourra pas être inférieure à 2 500 euros.
La réserve légale peut uniquement être utilisée :
Outre la réserve légale susmentionnée, il existe d'autres limitations à la répartition des dividendes entre les associés :
Le contrat de société peut autoriser le versement d'avances sur les bénéfices en faveur des associés au cours de l'exercice, à condition que les règles suivantes soient respectées :
Les associés doivent restituer à l'entreprise les biens reçus de celle-ci suite à une violation des dispositions de la loi. Toutefois, ceux qui ont reçu, à titre de bénéfices ou de réserves, des sommes dont la distribution n'était pas autorisée par la loi, ne sont soumis à leur restitution que s'ils étaient au courant de l'irrégularité de la distribution ou s'ils ne pouvaient l'ignorer, compte tenu des circonstances.
Les créanciers sociaux peuvent proposer une action visant la restitution des sommes mentionnées en faveur de l'entreprise.